De faible coût mais décriées pour leurs caractéristiques environnementales et sanitaires, on trouve principalement dans cette catégorie les laine de verre et de roche, ainsi que les plastiques alvéolaires comme le polystyrène et mousses de polyuréthane. Fabriqués à partir d’hydrocarbures, ces derniers ont le défaut de contenir des composés toxiques et d’être fabriqués à partir de matières non renouvelables.
Elaborés à partir de matières premières renouvelables et selon des procédés nécessitant de faibles dépenses d’énergie, ces isolants contiennent parfois des ajouts minéraux non toxiques destinés à les protéger contre les insectes, les champignons, les rongeurs ou le feu. Leur avantage : ils sont facilement recyclables.
Elaboré a partir de fibres et de lignine de bois récupérés dans les chutes de scieries, la laine de bois est commercialisée en vrac, en rouleaux ou en panneaux. Elle est adaptée à tout type de travaux (murs, planchers, toiture, combles, isolation extérieur). Grandes performance thermique et durée de vie. Mais, avec une masse volumique de forte densité (plus de 150 kg /m2), son usage est limité.
Excellent isolant thermique et phonique, imputrescible et ininflammable, hydrofuge. Distribué en vrac ou sous forme de panneaux agglomérés pour l’isolation de combles ou de murs, par l’intérieur ou l’extérieur. Egalement disponible sous forme de granulats pour les toitures ou les planchers. Gros avantage : une bonne étanchéité en milieu humide (peu perméable à la vapeur d’eau). Un inconvénient : son prix, élevé.
Les plumes de canard bénéficient d’excellentes performances thermiques. Dans des produits mixtes, elles sont souvent associées à de la laine de mouton. Ce matériau naturel est aussi un bon isolant thermique, agréable à poser. Vendu en rouleaux, brut ou renforcé de fibres polyesters, elle est surtout utilisée pour les combles et les greniers. Les matériaux isolants à base de plumes de canard ou de laine de mouton subissent un traitement antimites avant leur commercialisation.
La ouate de cellulose est fabriquée à partir de papier recyclé ou de cellulose issue de papeteries. Après traitement pour résister aux moisissures, aux insectes, aux rongeurs et au feu, elle se présente le plus souvent en vrac. Elle est alors posée de manière traditionnelle en soufflage, épandage, flocage pour isoler des combles ou insufflée dans des caissons fermés. On la trouve également sous forme de panneaux. Excellentes caractéristiques techniques et bonne régulation de l’humidité.
Isolant naturel très répandu et bon marché, le chanvre possède une faible conductivité thermique, ce qui fait qu’on le trouve souvent mélangé à d’autres matériaux, ou en mortier. La laine de chanvre est utilisée comme isolant à part entière : en vrac ou sous forme de panneaux semi-rigides, ou de rouleaux (planchers de combles et les rampants de toiture). Autre sous-produit de l’agriculture : le lin, conditionné en vrac, rouleaux ou panneaux. Doté d’un bon coefficient de conductivité thermique et d’un bon pouvoir hygroscopique, la fibre de lin est traitée contre les moisissures.
Une partie de la collecte et du tri de vieux vêtements se retrouve recyclée sous la forme de fibres effilochées. Mélangées à 15% de polyester pour thermolier le produit et nappée en panneaux ou rouleaux, puis subissant le même processus de fabrication que le chanvre ou la laine de mouton, elles constituent un excellent isolant thermique et phonique, notamment grâce à leur contenance en air. La présence de laine en fait un bon régulateur hygrométrique.
La certification Acermi complète le marquage CE obligatoire depuis 2003. Il détaille les caractéristiques des matériaux isolants : résistance thermique, conductivité thermique, comportement à l’eau, comportement mécanique et, selon les cas, réaction au feu.
Le coefficient lambda La conductivité thermique d’un isolant se mesure avec le coefficient lambda. Il traduit la capacité d’un matériau à conduire la chaleur. Plus il est faible, plus le matériau est isolant. Pour bénéficier d’une bonne isolation avec les matériaux naturels les plus courants, ce coefficient doit avoir une valeur comprise entre 0,03 et 0,04.
Certains matériaux de construction sont auto-isolants. S’ils sont correctement posés, cela évite les ponts thermiques et il n’y a donc pas besoin d’isolant supplémentaire
Le calfeutrage des logements conduit parfois à une mauvaise qualité de l’air ambiant. Veiller à conserver des entrées d’air et à installer bonne ventilation.
En savoir plus
Pour toute information sur les matériaux, utiliser le moteur de recherche du site internet du Centre technique et Scientifique du bâtiment. Le CSTB est un établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle conjointe du ministre du Logement et du ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire.