La terre est un matériau sain, polyvalent, utilisé dans le monde entier depuis des milliers d’années. Elle apporte une bonne isolation et une forte inertie (amortissement des variations de température avec l’extérieur). Elle contribue aussi à la régulation hygrométrique des maisons. Dans le gros œuvre, la terre peut être utilisée dans sa version crue ou sous forme de briques en terre cuite.
Ces briques en terre cuite contiennent une infinité d’alvéoles qui capturent l’air, ralentissant ainsi le temps de parcours thermique à travers les cloisons. Elles permettent donc de bâtir des murs porteurs qui n’ont pas besoin de matériaux isolants supplémentaires. Elles sont disponibles sous forme de briques à maçonner ou à joints minces. Le nombre d’alvéoles est variable selon les constructeurs (de 20 à 30). Comparez leur résistance thermique.
Distribués sous forme de blocs à coller ou de panneaux, il est utilisé pour des murs porteurs ou des cloisons, ou bien encore pour des planchers sur vide sanitaire ou dans des combles habitables. Il constitue un bon isolant, léger, à faible inertie. Fortement hygroscopique, il doit être recouvert d’enduits hydrofuges.
Source d’énergie renouvelable, le bois constitue aussi un matériau de choix en matière d’éco-construction, d’autant que ses qualités en matière d’isolation et d’inertie thermique sont indéniables. Si les maisons à ossature bois connaissent un grand succès, c’est que ce matériau utilisé depuis longtemps par l’homme permet des conditionnements très variés, sous le forme de madriers ou de rondins par exemple. Le bois peut aussi servir à créer des murs, des parements extérieurs, des panneaux isolants, des planchers. Dans une approche écologique ou bioclimatique, il est souvent associé à d’autres matériaux naturels comme la terre, la paille, la pierre, la chaux.
Sous forme de panneaux ou de bottes, qu’elle soit de blé, de chanvre, de lavande ou de roseaux, la paille connaît un fort engouement en tant que matériau isolant. Cependant, cette solution ne va pas sans contraintes sur la construction, par exemple sur l’épaisseur des charpentes et des cloisons. Quand elle est utilisée pour former les murs d’une maison à ossature bois, la paille est recouverte d’un enduit spécifique à base de terre, de sable et de chaux. L’enduit joue alors un rôle de pare feu, de pare-pluie en extérieur, de frein contre l’humidité à l’intérieur. Il constitue aussi une protection contre les rongeurs qui seraient tentés de vouloir nicher dans la paille.
De plus en plus rare dans les constructions neuves car son coût est élevé, la pierre est néanmoins un matériau traditionnel encore très présent sur les chantiers de rénovation. Dotée d’une bonne inertie, elle constitue un isolant aux performances plutôt faibles. Il faut l’envisager pour conserver l’aspect esthétique d’une façade, ou en intérieur avec des isolants naturels.
Les certifications NF ou CSTBat s’appliquent aux matériaux d’isolation porteurs tels que le béton cellulaire, les briques ou le monomur terre cuite. La résistance thermique du mur - y compris le joint – est évaluée et certifiée.
Pour toute information sur les matériaux, utiliser le moteur de recherche du site internet du Centre technique et Scientifique du bâtiment. Le CSTB est un établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle conjointe du ministre du Logement et du ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire.