L’hydroélectricité est aujourd’hui la première source mondiale de production d’électricité. En France, la filière nucléaire étant fortement développée, 15 % de l’électricité seulement est d’origine hydraulique, mais cela constitue néanmoins la seconde source de production d’électricité. La construction de grands barrages n’étant plus aussi active que par le passé, le développement actuel et futur de l’énergie hydroélectrique dépend essentiellement de celui des Petites Centrales Hydrauliques (PCH), de puissance inférieure à 10 mégawatts.
L’énergie hydraulique utilise l’énergie des cours d’eau ou des chutes pour transformer la force motrice de l’eau en électricité. Du fait de son poids et de sa vitesse, l’eau acheminée le long de conduites forcées actionne une turbine qui transforme l’énergie hydraulique en énergie mécanique. Couplée à un alternateur, la turbine transforme l’énergie mécanique en électricité.
Situées en haute montagne, les usines de haute chute ou de lac produisent de l’électricité en période de forte pointe de consommation. Les lacs de barrage libèrent leur eau durant l’hiver, puis se remplissent au printemps (fonte des neiges) et en été. En moyenne montagne, les usines de moyenne chute ou d’éclusée sont utilisées aux heures chargées pour la régulation journalière ou hebdomadaire de la production électrique. Leur réservoir de remplit sur de courtes périodes. Enfin, alimentées par le débit d’un fleuve, les usines de basse chute fournissent une produisent de l’électricité de façon continue.
De façon générale, il faut trois éléments pour constituer une centrale hydroélectrique. Le barrage permet de créer un réservoir de stockage de l’eau et la chute d’eau. Le canal de dérivation prélève l’eau nécessaire au fonctionnement de la centrale (sauf pour les centrales de basse chute). Appelée aussi usine, la centrale elle-même désigne le lieu où l’eau fait tourner la turbine qui entraîne le générateur d’électricité (en général un alternateur, parfois une dynamo).
L’hydroélectricité est considérée par l’Union Européenne comme "une activité énergétique à faible impact sur l’environnement".