A l’échelle de la planète, l’eau est l’objet de toutes les attentions, surtout en matière d’assainissement et partout où elle est rare. Mais la Terre présentant la particularité d’être constituée de 70% d’eau (tout comme le corps humain !), cet élément n’est pas près de manquer. Du point de vue énergétique, certains considèrent même que, dans le futur, c’est dans les mers et les océans que les développements technologiques seront les plus prometteurs.
Comme pour de nombreuses sources d’énergie sur terre, l’énergie hydraulique est une manifestation indirecte de l’énergie du soleil. Sous son action, l’eau s’évapore, les nuages se forment et se déplacent. Au dessus des terres, l’abaissement de température provoque la condensation de la vapeur d’eau. Les précipitations alimentent alors l’eau des rivières, des lacs et des nappes phréatiques, avant de retourner vers la mer.
La force de l’eau est utilisée depuis longtemps par l’homme. Norias, moulins à eau, vis d’Archimède... Nombreux sont les dispositifs qu’il a inventé pour transformer cette force en énergie mécanique ou satisfaire des besoins de drainage, d’irrigation ou d’alimentation domestique. Aujourd’hui, l’énergie hydraulique sert principalement à produire de l’électricité dans les centrales hydroélectriques. C’est possible au niveau d’une chute d’eau, là où la variation d’énergie potentielle est la plus forte, où en captant et en transformant l’énergie de l’eau des rivières.
Tout le mode connait l’exemple de l’usine marémotrice de la Rance, la plus grande au monde (240 MW). D’autres exemples existent dans le monde mais ce ne sont plus seulement sur les marées que les regards se portent quand ils se tournent vers le large. La mer est en effet un milieu riche en flux énergétiques pouvant être exploités sous différentes formes : l’éolien offshore, l’énergie des vagues, l’énergie des courants, l’énergie thermique (différence de température entre eaux de surface et eaux profondes). Ou encore l’énergie osmotique qui consiste, dans un estuaire (là où l’eau douce d’un cours d’eau se mélange avec l’eau salée de la mer), à extraire l’énergie dégagée par osmose dans une membrane semi-perméable. Quelles que soient les types d’énergie marine et les solutions techniques, les mises au point technologiques restent à faire.
La géothermie profonde permet de puiser de l’eau chaude dans le sous-sol et alimente déjà plusieurs réseaux de chauffage de France et d’Outre-mer. Beaucoup plus adaptée à des applications domestiques, la géothermie de surface à recours aux pompes à chaleur. Comme les capteurs ne sont pas enterrés mais prélèvent des calories dans une eau de nappe, on parle désormais d’aquathermie.
Les algues sont des plantes microscopiques qui pullulent dans les océans, les lacs et les rivières et qui n’ont besoin - pour croître par photosynthèse - que de soleil, d’eau et de gaz carbonique. De plus, les micro-algues sont riches en lipides. De ce fait certains les considèrent comme un réservoir potentiel des biocarburants de demain.